La fleur de l’hygiène de vie (version 2023)

Description:

La personne se considère souvent comme un prestataire de soins, une personne qui attend des services qui leur sont dus. Cette psychologie motive peu l’engagement de la personne dans ses soins, au contraire, la place dans une situation de victime devant un système de la santé souvent peu accessible ou trop lent pour leur donner ce dont elle dit avoir droit: psychothérapie, soutien d’une travailleuse sociale, ergothérapie, etc… Ceci est une prescription détaillée d’hygiène de vie, le 4e piliers du PR2: activation physique, activation sociale, activation mentale, activation occupationnelle, prendre ses responsabilités de vie et de saines habitudes de vie. Il faut s’activer pour se rétablir. L’image produite par l’outil devient une prescription, des devoirs pour le bien-être. Il s’agit donc d’une extension du plan de rétablissement (PR2) précédemment décrit, où on souligne les “aspects non-pharmacologiques du traitement” dont la personne est surtout responsable. La personne ne peut plus se reposer sur l’excuse d’être “en attente de services/soins”. Il propose des soins concrets, tangibles et atteignables (ie: objectifs SMART). La personne a un plan, sait qu’elle a un contrôle, sait ce qu’elle peut faire pour son bien-être. Or, un plan redonne de l’espoir. Les responsabilités terme décourageant rappelant la contrainte- de la personne face a son mieux-être, sont ici décrites comme des outils de pouvoir d’agir – terme porteur d’espoir et de liberté. L’outil favorise ainsi le concept d’autotraitement, d’autosoin rationnel. C’est probablement l’outil/l’image le plus utilisé en pratique à la clinique. Notre expérience est que cet image permet un meilleur suivi, l’établissement de “saines attentes” provenant du médecin ou de l’intervenant à l’égard de la personne et vice-versa. En effet, l’outil favorise une discussion/négociation thérapeutique: “voici ce que tu as à faire… voici ce que moi, de mon côté, j’aurai à faire en contre partie (réduire la médication, le suivi, etc…)”. (PPv2.0 page: T7)

Exemple (version 2020):

Quelques références:

  • CP2e: Confiance, Patience, engagemet et espoir: https://www.cp2e.org/
  • Activation physique pour le mieux-être: Dauwan, M., et al. (2016). “Exercise Improves Clinical Symptoms, Quality of Life, Global Functioning, and Depression in Schizophrenia: A Systematic Review and Meta-analysis.” Schizophr Bull 42(3): 588-599.
  • Activation sociale pour le mieux-être: Cooper M, Avery L, Scott J, Ashley K, Jordan C, Errington L, Flynn D. Effectiveness and active ingredients of social prescribing interventions targeting mental health: a systematic review. BMJ Open. 2022 Jul 25;12(7):e060214.
  • Activation occupationnelle pour le mieux-être: Lyubomirsky, S. and K. Layous (2013). “How Do Simple Positive Activities Increase Well-Being?” Current Directions in Psychological Science 22(1): 57-62.
  • Activation mentale/créative pour le mieux-être:
    • Stickley T, Wright N, Slade M. The art of recovery: outcomes from participatory arts activities for people using mental health services. J Ment Health. 2018 Aug;27(4):367-373. 
    • Hagenaars MA, Holmes EA, Klaassen F, Elzinga B. Tetris and Word games lead to fewer intrusive memories when applied several days after analogue trauma. Eur J Psychotraumatol. 2017 Oct 31;8(sup1):1386959.